Tuesday, January 08, 2008

L'inversionnisme, auxiliaire du négationnisme, est partout

Bruxelles, le 8 Janvier 2008

L'inversionnisme c'est, comme son nom l'indique, la capacité des médias, opinions publiques, hommes politiques et autres agents perturbateurs de la logique et/ou de la vérité à inverser les rôles de manière inique dans une situation déterminée.
C'est ainsi que l'inversionnisme sert le négationniste de tout génocide par la possibilité qu'il lui offre de culpabiliser la victime et victimiser le coupable.
Cette technique fonctionne à merveille, il suffit, pour ceux qui ne sont pas vite écoeurés, de prendre connaissance des discours négationnistes de la Turquie sur le génocide arménien ou encore de l'attitude du Soudan quant aux massacres en cours au Darfour pour le comprendre.

L'inversionnisme frappe aussi dans d'autres pans de l'actualité, une exemple stupéfiant à été donné il y a quelques jours ici même au sujet de la défense de l'industrie du tabac par ses propres victimes mais aussi par un sociologue (!) ou encore un médecin (!!!!!)....

L'exemple suivant est très intéressant, extrait d'un article du Monde sur les FARC colombiens, des kidnappeurs/trafiquants de coke qui avaient réussi l'exploit de se faire passer pour des révolutionnaires romantico-che-guevaristes, fleur au fusil et défenseurs de la veuve et de l'orphelin.

"La Vérité sur les FARC sort, enfin" Le Monde, 8 Janvier 2008

"....En Colombie, Ingrid (Betancourt) n'a jamais été que l'un des 3 000 Colombiens aux mains des rebelles, et nul n'ignore qu'elle s'était jetée dans la gueule du loup en refusant d'obéir aux objurgations des services secrets de son pays qui l'avaient incitée, en vain, à ne pas poursuivre son chemin vers le repaire de la guérilla le 23 février 2002 (je garde par-devers moi un document secret qui le prouve). L'intervention publique de Jacques Chirac en sa faveur, sous la pression de Dominique de Villepin, a réussi à déformer la vision des médias français sur la tragédie colombienne. La scène y a longtemps opposé un méchant, Alvaro Uribe, à une guérilla "romantique" méprisée par le chef de l'Etat. Dans cette intrigue répétée sans relâche par la famille Betancourt, le président colombien endossait le rôle d'accusé...."

Un article de Jacques Thomet qui contraste avec 99% de ce que l'on peux lire depuis des années sur cette triste affaire dans ce triste pays colombien.

Gricha Safarian

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