Tuesday, April 28, 2009

Meanwhile in Phnom Penh


Phnom Penh, April 28, 2009



Le processus de réconciliation post génocidaire peut connaitre des chemins bien différents. Alors que le génocide arménien (a.k.a. "la grande catastrophe") fait l'objet d'une négation bientôt centenaire de la part de l'Etat Turc, au Cambodge le processus passe par un procès cathartique.
C'est le procès de Douch (voir photo), ancien directeur du "S21", le centre de détention ou tous les délires criminels étaient encouragés par une idéologie sauvage, soutenue d'ailleurs dans un premier temps, on ne le dira jamais assez, par l'extrême-gauche européenne, et par non moins que Jean-Paul Sartre....

Les idéologies empêchent la réflexion. Ce sont des postulats idéologiques qui ont conduit à toutes les "grandes catastrophes" du 20ème siècle et à supposer que la religion soit aussi une idéologie, on peut s'attendre au pire pour le siècle présent, celui du retour en force de la religion dans la sphère du débat politique.


Voir aussi:

New York Times sur le procès de Douch: Article 1 (May 16, 2009), Article 2 (March 31st 2009), Article 3 (March 9, 2009)
Documentation Center of Cambodia: cliquer ici


22 comments:

  1. le néo-libéralisme, ce paradigme dominant, fait que notre société est une catastrophe...


    on se contente de la gouvernance multi-niveaux, des lobbys dont le poids des idées est proportionnel au poids de leur financement, de l'efficacité, de la sécurité, de l'individualisme, de la démocratie représentative dépendante des échéances électorales, de son peuple amorphe plus enclin à défendre sa propriété matérielle que sa liberté...de la domination de Wall Street sur le monde, de la Banque Mondiale, du FMI, de l'OTAN périmé depuis 20ans, de la publicité qui dévaste l'imaginaire de nos enfants, des médias et de leur manque d'éthique...

    Comment reprocher à certaines personnes d'avoir un jour cru que quelque chose pouvait CHANGER, d'avoir un jour cru en Castro ou en Mugabe, d'avoir pensé qu'au nom d'une certaine idée de l'humanité, on pourrait s'émanciper de ces chaines...mais les vrais leaders se sont trop vite fait évincer; Sankara, Lumumba, Nyobé...liquidés par l'idéologie dominante à laquelle on se conforme sans même s'en rendre compte!

    Sans idéologie on cesse de lutter.

    Nicolas DG

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  2. Je ne vois pas le rapport entre la lutte et l'idéologie.
    L'idéologie empêche la réflexion et donc le dialogue.

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  3. L'obstination à la contradiction peut elle aussi être une entrave à la réflexion.
    La "domination de wall street sur le monde" et la "banque mondial" (qu'est ce que ça veut dire?) ne sont pas des idéologies et encore moins la cause d'un manque de réflexion.

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  4. Je pense que le combat politique a besoin d'être mené au nom d'une certaine conception de l'intérêt général...c'est d'ailleurs le propre de son existence.

    Il faut admettre que les idéologies ont mené aux pires dérives car exploitées à des fins qui négligeaient l'intérêt général.

    Il faut également admettre que sans idéologie porteuse du mouvement, la lutte politique n'est alors que contestataire et qu'une fois l'ordre renversé ou inversé, ce vide idéologique laisse la place à la loi du plus fort ou à l'anarchie.

    Evidemment, le dialogue nécessite que les protagonistes partagent un cadre conceptuel de réflexion commun sans quoi il sombre.

    Mais quoi de plus triste que de prôner la "désidéologisation" du discours, comme s'il n'y avait qu'un seul entendement du monde; comme si la rationalité et notre cadre matérialiste de compréhension devait prospérer en négligeant toute autre forme de perception, au nom du progrès de l'humanité qui marche sur une seule voie, d'une seule voix à la recherche de LA lumière.

    Il faut déjà témoigner de beaucoup de certitudes pour avancer de tels fondements.

    Face à cela, je choisis de douter et de laisser les idéologies s'exprimer.



    Je suis conscient de la confusion dont mon propos fait l'objet. Mon idée est plus nuancée que cette ébauche et sans doute, ne répond pas entièrement à votre pensée et ne prétend encore moins vous isoler au sein de ce que j'avance.

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  5. a) C'est quoi un paradigme dominant?
    b) En quoi avons nous besoin d'une idéologie (c'est à dire d'une indication sur ce qu'il est bien de penser et sur ce qu'il n'est pas bien de penser) pour penser??
    c) Est il raisonable d'imaginer que la raison est du coté du tout à gauche ou du tout à droite?
    d) Si la réponse à c) est non, que fait l'idéologue qui est tantôt de gauche et tantôt de droite, selon les problématiques? Il se coupe en deux avec une tronçonneuse Husqvarna?
    e) Bande de petits malins, je vous ai reconnus, ne comprenez vous pas qu'au 21eme siècle, avec des gens comme Obama ou Sarko dans une moindre mesure, le règne de l'idéologie est en déclin (sauf pour les religions.....)??

    Faut réfléchir à cela, librement, hors cadre idéologique.

    Enfin, la colle, le philosophe peut il être un idéologue?

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  6. tout à fait d'accord avec gricha.
    "sans idéologie on cesse de lutter"?!lutter contre quoi? les idéologies sont justement la cause des principaux conflits du siècle passé, comme l'a très bien dit gricha.les gens s'obstinent à rester sur leur position, "guidés" par leur idéologie,sans réflechir à ce que l'autre a à dire.
    tu viens de le prouver en beauté avec ton discours gauchiste cher nicolas.

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  7. Avis au derniers commentateur qui est d'accord avec moi.
    Et oui, l'idéologue a évidemment tout à perdre dans un systeme de pensée libre.
    Il n'a plus sa boussole à penser, il est obligé de passer de l'analyse prémachée (le capitalisme est très méchant et le socialisme est très gentil ou vice-versa)à la réflexion en profondeur, hors clichés.
    C'est flippant.
    Faut le comprendre...

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  8. par définition, le philosophe médite sur ce qui l'entoure,il REFLECHIT. donc, si on suit la logique de "l'idéologie empêche la réfléxion", le philosophe ne DEVRAIT pas être un idéologue..bn ok c'est très concis..
    tu vx une dissertation la dessus fin juin gricha?:)

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  9. Oui il me semble que le vrai philosophe n'est jamais un idéologue, même si les idéologues ont souvent été puiser le format de leur pensée chez un ou l'autre philosophe. Mais souvent pour en détourner la substance.
    Pour la dissertation, OK, et je la publie ici.

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  10. Tu dis qu'il faut témoigner de beaucoup de certitude pour prôner la désidéologisation.

    Moi je dit que c'est l'idéologisation qui prône la certitude. Que c'est elle qui décide des certitudes à la place des autres.
    Ainsi prôner l'idéologie c'est en quelque sorte imposer une certitude.

    Donc prôner la désidéologisation c'est dire qu'en soit il n'existe pas vraiment de certitude, c'est prôner la liberté totale de penser.

    La certitude est subjective. Je suis sûre de ce que je dis mais je ne vais l'imposer à personne.

    J.S

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  11. heu..j'y travaillerai, promis:)

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  12. Il ne faut pas confondre idéologie et dogme Gricha, aucune idéologie ne me dicte ma pensée...
    Et doit-on toujours s'inscrire dans une perspective dichotomique et linéaire(gauche-droite)?

    Ensuite, je suis le très cher de personne, vous ne me tutoyez pas et gardez votre condescendance pour vous, svp.

    Et c'est en m'enfermant dans la dénomination de gauchiste que vous vous fermez au dialogue par un très faible préjugé...

    Ensuite si l'on admet que ne pas prendre position est déja une position; votre prérequis de ne pas admettre d'idéologie est en soi une idéologie!

    Votre postulat selon lequel le dialogue ne se crée qu'en dehors des pregnances idéologiques prend son sens que parce que vous appartenez à l'idéologie dominante et que sur cette base vous réfutez les idéologies comme étant des sources de conflits et des barrières à la réflexion et au dialogue. En effet, les appartenants à l'idéologie dominante auront tendance à rejeter toute autre idéologie qui voudrait contester leur hégémonie. Quoi de plus naturel que dans l'absence de perception d'adhésion à une idéologie ("les idéologies les plus fortes sont celles qu'on ne perçoit pas comme telles"), que de réfuter tout prérequis idéologique. Pourtant ce présuposé ne donne que l'illusion d'ouverture à la réflexion et au dialogue puisqu'implicitement cette position implique le rejet de toute pensée qui refuse de se plier aux cadres d'interactions de l'idéologie dominante et donc le dialogue ne prendra place qu'entre semblables qui partagent des schèmes identiques.
    NDG

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  13. NDG, VOUS n'avez strictement rien compris à ce qui est expliqué (c'est logique) et vos textes sont un mélange de déclarations assez incohérentes que pour ressembler à un mélange de copiés-collés.
    Ensuite VOUS mélangez les interlocuteurs, mes contributions sont signées Gricha Safarian.

    Le premier pas dans un processus de réflexion c'est essayer de comprendre ce qu'on lit, pas de comprendre uniquement ce qu'on veux bien comprendre pour réaffirmer des clichés dogmatiques.

    Tout ce que VOUS écrivez démontre le danger de la pensée formatée par une idéologie et absolument pas capable de passer par un stade de remise en question.

    J'ai posé 5 questions plus haut, ou sont les réponses? Je voudrais vraiment les lire.

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  14. Je vous prie de m'excuser , Mr NDC, si je vous ai parue condescendante dans ma réponse, ce n'etait nullement mon intention.
    Cependant votre discours m'a quelque peu interpelée..
    Je m'explique: votre manque de cohérence entre le premier et le deuxièmme commentaire et votre style de rédaction. En effet j'ai du relire à plusieurs reprises pour comprendre, et j'aime croire que ce n'est pas mon manque de connaissances en vocabulaire qui en est la cause...
    Vous commencez par faire l'amalgame entre banques, organisations supranationales, Wall Street et ce qui fait que notre société est en déclin. Je ne vois pas très bien le rapport et vous ne l'expliquez pas, vous contentant de nous énumérer ces institutions.
    Je suis peut-être condescendante, mais cela ne se compare en rien à votre manque d'ouverture. Votre discours est perimé et bon à être exposé au musée dans quelque pays de l'est ou l'on est encore nostalgique de "l'âge d'or".
    Ensuite, en réponse à un des commentaires vous dites "Il faut déjà témoigner de beaucoup de certitudes pour avancer de tels fondements", pour vous contredire à la phrase suivante en affirmant "Face à cela, je choisis de douter et de laisser les idéologies s'exprimer". Comment pouvez vous douter si l'ideologie s'exprime a votre place?
    Je suis d'accord qu'il faut faut avoir des idées pour mener un combat politique. Mais je suis capable de réflechir par moi meme, sans devoir me cacher derrière une idéologie et encore moins la laisser s'exprimer a ma place. Rester cadré dans une idéologie ne permet pas, à mon sens,d'être objectif envers le discours de l'autre.
    Dernièrement, vous semblez irrité par mon qualificatif de "gauchiste" à votre egard. J'ai dit que votre DISCOURS était gauchiste. Et je le réaffirme. En rejettetant tout ce qui à trait au "neo-capitalisme" , comme vous dites, vous avez un ton tendencieux, et vous enfermez tout seul dans ce préjugé.

    Enfin, petit rappel historique: ce sont les idéologies qui incitaient "a parler d'une sule voix", car comment pouvait-il en etre autrement quand les idées qu'on faisait ingurgiter aux gens étaient deja cadrées et faconnées selon chaque type de dogme...
    Je préfère, et de loin, vivre dans un monde ou chacun s'exprime d'une voix distincte, que de survivre dans un monde où je ne fais qu'imiter la tendance à la mode.

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  15. Avis au contributeur de 9:17 am, Collatéral engage des rédacteurs à l'esprit libre et à la plume aiguisée.

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  16. Si c'est une proposition j'accepte bien sur:)

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  17. OK, mais attention c'est très mal payé.....
    Donc je vais te refiler un sujet assez vite, sauf si tu en as déjà un bien sur.

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  18. NDG est vraiment désolé Gricha que vous ayez pris ces reproches à votre compte. Je ne me serais jamais permis de m’adresser à vous sur ce ton, et je m’excuse également auprès de cette dame qui a pris la peine de clarifier son propos.
    Je ne veux absolument pas donner le ton sur votre blog, et encore moins prendre des airs hautains d’intellectuel fraichement débarqué et sur de lui. C’est dans l’esprit de confrontation et d’échange d’idées que je fais cette démarche, force est de constater que je m’y suis un peu perdu.
    Seulement, je ne suis pas familier de ce genre de dialogue virtuel impersonnel et pense qu’il s’agit d’une question de respect envers son interlocuteur que de le vouvoyer dans ce genre d'échange.
    Maintenant, si l’humeur est au tutoiement, je ne prétends pas en imposer une autre.

    Il est vrai que je n’ai jusqu’à présent uniquement tenté de « make my point » et ai complètement négligé le débat, je m’en excuse également, et reçois les reproches que vous me faites en ce sens.

    Je vais donc commencer par répondre à vos questions Gricha dès que possible.
    NDG

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  19. NDG, je vais VOUS confier un secret.
    Quand j'ai débuté mes études de Sciences-Politiques, j'étais animé du désir de savoir si j'étais de gauche ou de droite. Un désir sincère.
    Entre-temps j'ai eu mon diplome, une famille nombreuse, un groupe de rock, un blog, j'ai vu 55 concerts des Stones et j'ai aussi eu quelques aventures chocolatières aux 4 coins du monde.
    Mais je n'ai toujours pas la réponse à ma question de départ.
    Car la question est inepte.

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  20. 55 concerts des Stones INDISPENSABLES à l'émancipation personnelle de tout être humain.

    Keith Richard et Mick Jagger les plus grands philosophes de tous les temps.

    J. Safarian

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  21. J.Safarian, my daughter!!!!
    Always see the deep truth in any major subject.

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  22. Je suis tout à fait d'accord, cette question n'a pas de sens, et fait l'impasse sur bien d'autres.
    C'est pourquoi je m'insurge quand on a le malheur de considéré mon propos comme gauchiste... car il me semble que cela tend à enfermer son interlocuteur dans une catégorie de discour qu'on rejete en bloc.
    Je pense que c'est une ineptie de nos jours de réfléchir en terme gauche-droite que les identités sont multiples comme les clivages qui structurent notre société et que ce simplisme doit être dépassé.

    Je vais m'attarder à ces questions...en attendant j'essaye de vous envoyer ce sur quoi je suis occupé et qui stimulera probablement votre intérêt puisqu'il s'agit du cours de philosophie politique de Guy Haarscher.

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